Chapitre 5 : La vie d'esclave à Griteh

Le climat avait radicalement changé depuis leur départ de Berce. Ici à Griteh, l'air était étouffant et la chaleur omniprésente, malgré l'heure matinale. Nos 4 amis suaient malgré leur tenue "légère" et leur mauvaise condition de détention menaçait leur corps de déshydratation.

Chichi hésita à se manifester quand la soif se fit trop pressante. Mais la peur du maton stupide fut plus forte : leurs gardiens le battraient sans chercher à comprendre la raison de ses grognements et se retrouver blesser, voir défigurer quand on est sur le point d'être vendu en tant qu'esclave est un assez mauvais point vu que chaque esclave gagnait la moitié de la somme échangée.

Heureusement, moins d'une heure après, le bateau s'immobilisa définitivement, et le groupe put en déduire leur arrivée au port. Presque immédiatement après, Tuix, Alanna, Gillou et Chichi furent amené chacun à leur tour sur le pont. Chacun reçu également un traitement identique : un marin leur balançait d'abord un baquet d'eau chaude, un second les frictionnait au savon, un troisième les rinçait et un quatrième et dernier leur huilait le corps afin de le rendre plus attrayant aux regards. Bien entendu les liens des mains et le baillons restaient en place. Toute tentative de fuite semblait vaine.

Inutile de préciser qu'à elle seule Alanna mis plus de temps à être préparée que les 3 autres prisonniers réunis. Les mains des marins avaient profité de chaque centimètre carrée de peau nue et les regards et rires salaces finirent par la faire paniquer. Si le capitaine n'était pas intervenu in extremis, la jeune noble aurait perdu une bonne partie de sa valeur marchande...


Une fois préparé, on avait changé leur liens pour des chaines qui les retenait tous les 4 ensemble autour du mat principal, un bâillon sur la bouche. Un marin restait à côté pour éviter toute tentative de fuite. Le capitaine espérait retirer une bonne somme de leur vente et l'aurait mauvaise de laisser s'échapper une aussi belle prise.


Finalement, au bout d'une heure à rôtir au soleil sur le pont du bateau, l'effervescence du bateau s'était calmé. Les marchandises avaient été débarquées et une partie des marins étaient partis dépenser leur paye en ville, pour une bonne bière à la main et une bonne femme sur les genoux. Seuls restaient les marins de garde et le capitaine avec son escorte de 4 marins qui devait l'aider à emmener les 4 héritiers au marché d'esclave.

La situation actuelle semblait claire aux yeux de Chichi : aucun moyen de s'enfuir pour l'instant, en étant attaché aux 3 autres. Les fers ne leur permettait de courir qu'à la moitié de leur vitesse normale puisque les chevilles étaient également entravée. Le bâillon sur leur bouche leur enlevait également pour l'instant toute possibilité de communication avec les forces de l'ordre. Il faudrait saisir le bon moment. Cela serait certainement lors de la vente au marché. Lui se rappelait d'un précédent voyage en ville, et du coup ne gardait aucune surprise de la direction à suivre. Mais Gillou, Tuix et Alanna semblaient surpris par cette ville. Ville était d'ailleurs un mot étrange pour une cité taillée à travers la roche d'une falaise. Certes, cela la protégeait de la chaleur intense de la journée et des vents violents de la nuit. Mais difficile de se retrouver dans ces dédales de maisons atypiques et ses rues sans formes apparentes.

Spoiler:

Au bout d'un quart d'heure de marche vers l'est de la ville, le groupe atteignit le marché et la vente débuta. La vente d'esclave occupait l'estrade principale et chaque vendeur passait dessus tour à tour tandis que des gardes entouraient le pourtour de celle-ci. Le tour du capitaine vint rapidement. Il fit amener ses 4 prisonniers et fit détacher Alanna des autres pour commencer sa vente en premier.


La jeune fille était à bout mentalement et physiquement. Ces préparations sur le bateau, les prémices de sa vie d'esclave à venir, les conditions de vie à Griteh, tout cela fut trop pour elle, quand le capitaine commença à haranguer la foule :

- VOYEZ CETTE BELLE BLONDE RAMENÉE TOUT DROIT DES COTES SEPTENTRIONALES DU LOINTAIN ROYAUME THALITE ! JE SUIS ALLÉ MOI-MÊME CHERCHER CETTE BEAUTÉ DOCILE DONT LA VIRGINITÉ A ÉTÉ PRÉSERVÉE. SON ÉDUCATION SEXUELLE RESTE A FAIRE MAIS VOYEZ CES COURBES OBSÉDANTES ! AUCUNE AUTRE FEMME AU SEIN DE CETTE CITÉ N'ÉGALE SA BEAUTÉ !

- Et combien vendez-vous cette femme ? intervint un acheteur potentiel.

- COMBIEN JE LA VENDS ? LA QUESTION EST PLUTÔT POURQUOI N'EST-ELLE PAS DÉJÀ VENDUE ? ET JE VOUS LE DIS...

Tous ces discours semblaient ne plus atteindre les oreilles d'Alanna. Tout ce à quoi elle pouvait penser était cette injustice. Comment avait-elle fait pour atterrir là ? Ce fut plus qu'elle n'en pu supporter. Elle se mit tout à coup à crier du plus fort qu'elle put :
- JE NE SUIS PAS UNE ESCLAVE ET MON FRÊRE EST UN PRÊ...

Elle fut coupée court dans son élan par un coup de poignard qui vint se planter dans son ventre. Alanna eut l'air interdit un instant, tandis que le capitaine lui chuchotait à l'oreille :
- Si j'avais sur que ça se passerait ainsi, j'aurai profité de toi dans ma cabine. Quel gâchis...

Puis, d'une poussée ferme, il la fit basculer par devant l'estrade où elle vint s'écraser face contre terre, pendant qu'elle continuait de se vider de son sang, pieds et poings toujours liés. Pareil scène était de coutume et aucun spectateur ne sembla ne s'émouvoir de cette scène. Les gardes ne bougèrent même pas le petit doigt en voyant la morte en sursis. Un fossoyeur passerait bien par-là dans quelques heures pour s'occuper du corps. Le capitaine non plus ne s'arrêta pas sur cet incident. Il fit simplement signe à son second de lui amener le prêtre et souffla tout bas au rôdeur et au barde

- Voyez ce qui vous arrivera si ouvrez la bouche sans mon autorisation lorsque ce sera votre tour.

Puis, se retournant vers la foule, il reprit ce visage affable et un discours séduisant vantant les mérites d'un homme discret, efficace mais fort tel que Gillou.

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Arael, devenu muet, préféra rester silencieux. Par contre il ne peut retenir ses larmes et fixer le corps d'Alanna au sol, essayant de montrer à la foule qu'il y avait un lien d'attachement entre les deux.

Quelques secondes seulement s'étaient passées depuis qu'Alanna avait été poignardée et jetée à bas de l'estrade, mais déjà un acheteur avait émis une offre correcte de 550po pour Gillou en tant que Petite Main. Le capitaine ne pinailla pas, et fit descendre Gillou du côté opposé du promontoire histoire de passer finaliser la vente et passer directement à la vente de Chichi. Les sous n'avaient même pas encore changé de mains que déjà le capitaine reprenait sa harangue.

- ET VOICI UN BARDE PHENOMENAL. C'EST UN BARDE DE COUR NOUS VENONS TOUT DROIT DE LA LOINTAINE CONTRÉE TUZÉENNE.

Bien sûr, le capitaine continuait à mentir sur la provenance de ses prisonniers mais Chichi ayant vu quel destin l'attendait, il ne voulait pas prendre le risque de mourir inutilement ici. Il glissa donc doucement au capitaine

- Ok, je joue le jeu histoire de faire monter les enchères mais filez moi un luth. Si on se débrouille bien, nous pouvons monter très vite à 5000po au lieu des quelques 2000-3000 po que vous espérez tirer de moi.

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Le capitaine semblait tiraillé entre le butin de la vente et le prix de sa tête. Il fit une moue qui traduisait l'intense combat qui se menait sous son crâne puis l'instant d'après, il fit signe à l'un de ses 4 marins de lui filer l'harmonica qu'il trimballait sur lui.

- Vous croyez vraiment qu'on va convaincre qui que se soit avec ce minuscule instrument ?

- Fais avec ça barde car c'est ça ou rien. A toi de voir.

Chichi préférait encore chanter de sa propre voix plutôt que d'utiliser un instrument qu'il ne connaissait pas.

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Chichi fit de son mieux pour se vendre sous son meilleur jour, mais les journées d'incarcération avaient pesé sur sa condition physique et bien que sa représentation captivait les badauds de la moitié du marché, sa prestance était en deça de son meilleur jour.

Néanmoins, 2 clients lancèrent des offres concurrentes au terme de la représentation, ce qui eut pour résultat de faire culminer le prix de vente à 3200po. C'était bien loin des 5000po qu'il espérait mais c'était déjà une bonne mise de départ pour se débrouiller dans cette ville et c'était bien plus que les 2000po que le capitaine en espérait tirer.

Tout comme Gillou, Chichi fut dirigé à l'extrémité de la scène afin de finaliser la transaction. C'était à présent au tour de Tuix d'être marchandé comme un sac à patate. Le capitaine lança un rapide rappel au rôdeur :

- Hey le sauvage. Vois comme ton ami s'est bien débrouillé. Si tu peux mettre ton corps en valeur, tu seras vendu comme un Serviteur. Tu gagneras bien plus sur ta vente ainsi qu'en tant que Petite Main. Mais rappelle-toi, si tu cherches à me doubler, tu subiras le même sort que la gonzesse qui était avec vous.

Puis se tournant la foule, le capitaine complimentait l'excellente condition physique du demi-efle.

Spoiler:

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Comprenant que la situation était désespérée, Tuix se contenta de suivre les ordres, de puiser dans ses réserves pour rester lucide et d'économiser ses forces pour le moment où il en aurait besoin.
Etant habitué aux conditions physiques épuisantes, il paraissait moins mal que ses compagnons.

Une fois sur l'estrade, il tenta de faire fît de tous les événements qui l'entourait et qui ne nécessitait pas son attention pour sa survie. Il serra tout de même les dents lorsque la pauvre Alanna reçu ce coup de poignard mais essaya de rester le plus impassible et concentré sur la foule d'acheteurs.

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Optionnel:

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- Une branche de guy ? Et tu voudrais en faire quoi, le sauvage ? demande discrètement le capitaine.

Spoiler:

Regardant d'un coin de l'oeil le capitaine, le demi-elfe lui souffla à mi-voix alors qu'il s'avançait sur l'estrade :
- J'en ai besoin pour jouer avec le feu... y'a pas d'entourloupe! Tout le monde adore les jongleurs et cracheurs de feu, ils vont enchérir! Pensez-y en m'annonçant dans votre discours!

Un rapide coup de tête du rôdeur vers la foule pour diriger le regard du capitaine sur tous les badauds qui attendaient patiemment devait finir de le convaincre... Du moins il l'espérait car sa petite représentation pourrait lui permettre de récupérer assez d'argent et accéder à un milieu avec des accès à du matériel pour s'échapper!

Jet de bluff (à CHA-1):

Spoiler:

Le capitaine, trop attiré par l’appât du gain, accéda à la requête de Tuix. Il introduit d'abord le rôdeur comme un dresseur des contrées sauvages du Pays Blanc mais également comme un expert des tours de prestidigitation. Tuix une fois introduit se mit en place, la branche de guy en face de soi, parla à voix basse et commença à manipuler la torche près de lui. Le capitaine commença à prendre peur en voyant le rôdeur prendre des initiatives mais il céda devant la pression de la foule qui attendait quelque chose. Le résultat ne se fit pas attendre en voyant Tuix manipuler une boule de feu entre ses mains. La foule lacha un "oh" de surprise. Son petit numéro eut le petit effet escompté : le mec à la tenue bariolée s'approcha pour faire une offre qu'il voulait honnête :

- Hey ! J'te file 500po pour le dresseur prestidigitateur. C'est honnête pour une Petite Main.

- Voyons mon bon monsieur. Vous voyez très bien que c'est un expert dans son domaine. Disons au moins 600po, insista le capitaine.

- Non, trop cher pour moi. A la limite 550 po, mais...

- Très bien ! 550po ! Vendu ! Venez mon ami, au bas de l'estrade qu'on puisse s'arranger !

Le rôdeur ne fit rien pour arrêter cet échange car il remerciait le ciel que la couguar ne s'intéresse pas de plus près à lui. Il ne voulait absolument pas passer dans son lit mais si on lui proposait une montagne d'or. Rien que d'y penser, cela lui donnait des frissons dans le dos. Tuix suivit le capitaine et fut le dernier à se diriger vers le bas de l'estrade. Alors qu'il les rejoignait la mort dans l'âme, le vieil homme que Tuix n'avait pas réussi à cerner lança au capitaine :

- Hey mon gars ! Combien pour ce macchabée ? en touchant le corps agonisant d'Alanna du pied.

Le capitaine fut surpris par cette entrée en matière et répondit que le corps ne présentait aucune valeur à ses yeux, et qu'il le lui cèderait par conséquent pour la modique somme de 100po qui lui semblait somme toute intéressante.

- Vendu !

Devant cette réponse si prompte, le capitaine sentit qu'il aurait pu en tirer le double. Mais il s'y était mal pris et il ne pouvait pas revenir sur son offre à présent. Sans attendre, le vieux s'accroupit en face du corps, dos au capitaine. Cela ne dura pas plus de quelques secondes, puis il se releva pour rejoindre les 3 nouveaux esclaves, leur propriétaire respectif et enfin le capitaine. Chaque contrat fut édité en 3 exemplaire. 1 pour chaque parti : l'esclave, le capitaine et le propriétaire. Les sommes d'argent furent échangées. Restait à présent la mauvaise partie à passer. Le marquage au fer rouge sur la main gauche ou la joue gauche...

Gillou et Tuix n'étaient absolument pas préparé psychologiquement. Personne ne les avait averti. Mais c'était une suite logique. Comment distingué sinon un esclave d'un homme libre ? Et puis, le capitaine leur déclara de but en blanc :

- C'est soit la marque soit la mort.

Chichi qui était déjà au courant fit immédiatement le choix de la main gauche. Mais pour ses deux compères, l'épreuve était difficile à passer physiquement. Elle handicaperait les 3 amis pendant 2 bonnes semaines. Le pire viendrait ensuite. Si les amis arrivaient à s'enfuir, ensemble ou seuls, il leur faudrait masquer leur vie d'esclave. La main passait encore si on pouvait masquer la marque avec un gant (quoique avec ces températures infernales, cela serait immédiatement remarqué). Le visage marqué leur interdisait la moindre fuite car ils seraient aussitôt rattrapé et mis à mort par n'importe quel citoyen libre. Gillou et Tuix en arrivèrent à la même conclusion. C'est donc la mort dans l'âme qu'ils se laissèrent faire et posèrent leur main sur la table à proximité.

La barre de fer chauffée à blanc retira à chacun des 3 un cri de douleur. Le tortionnaire pensait également marqué le corps d'Alanna quand le vieux intervint :

- Pourquoi marqué un mort ? On s'en fiche. Dans quelques jours, ce corps sera sous terre.

Le capitaine sembla donner son accord à cette position et le tortionnaire n'insista pas. Mais quelque chose titilla l'esprit de Chichi tandis qu'il essayait mentalement de limiter la douleur nouvelle dans sa main. Qui voudrait faire l'acquisition d'un mort et pourquoi ? Un Croquemitaine ? Un nécromancien ? Il tenta lui aussi de cerner le personnage comme Tuix, mais sans résultat également.

A partir de cet instant, tout se passa très vite. Chichi, Gillou et Tuix se virent remettre la moitié de la somme de leur vente et chacun de leur propriétaire les tira à sa suite à l'aide d'un chaine qui entravait leurs mains et leurs pieds. Chacun des 3 héros identifia du mieux qu'il put les traits du visage de leur propriétaire mais aussi de celui des deux autres. S'ils arrivaient à se libérer, ils essayeraient certainement de rejoindre leur groupe et pour cela, il faudrait commencer par retrouver les propriétaires et leur domicile.

Faisant cela, les 3 héritiers remarquèrent également que le vieil inconnu s'était penché vers le corps d'Alanna et semblait lui chuchoter quelques mots à l'oreille. Cela attire leur attention et chacun tenta de décrypter la scène du mieux qu'il put.

Spoiler:

La scène se déroulant à bien 6 mètre de lui, Chichi ne remarqua rien qui puisse lui servir dans l'immédiat. Il eut juste pour réflexes de mémoriser les traits du vieux, histoire de pouvoir récupérer des cendres ou même une partie du cadavre d'Alanna pour essayer de la ressusciter auprès du clergé adéquat si la situation se présentait.

Immédiatement après, le noble qui avait fait l'acquisition de Chichi l'entraina à sa suite et la paire se dirigea vers les quartiers riches de la ville en lui ordonnant de se taire.

Spoiler:

Tuix, satisfait de son petit numéro, regarda l'étrange homme en habit bariolé approché. Etre pris en Petite Main plutôt qu'en Serviteur, ça ne le gênait pas... La priorité était la sécurité, pas l'argent.
Bon, pour sa main, la sécurité c'était un peu raté! Mais le rôdeur avait déjà subi d'autres brûlures, il savait que la blessure serait vite guérie et ne laisserait pas de vraies séquelles puisque les nerfs et les tendons n'étaient pas touchés.

Question:

[Intérieurement]Tiens? Qu'est-ce qu'il fout le vieux sur Alanna? Il est nécrophile ou bien???
...
...
...
Bon, nous v'là chacun partis chez un maître différent... J'espère qu'au moins l'un de nous pourra aller délivrer les autres! Parce que si on ne moisit pas ici en tant qu'esclaves, on risque de se faire dégommer par les assassins qui nous courent après... Si j'avais su qu'on serait autant dans la merde en allant à Jal...[/Intérieurement]

Le rôdeur était quelque peu pessimiste. Le moral à zéro, il suivit son commanditaire alors que ses compagnons de voyages s'en allaient vers d'autres chemins.

Spoiler:

Arael avant de se mettre à suivre son nouveau maître vit que le petit vieux avait un air suspect. C'est la raison pour laquelle il accorda plus d'attention à la scène quand il sentit que quelque chose se tramait. L'instant suivant, il vit que le vieux rabougri lançait un sort, mais pas n'importe lequel. C'était l'un des sorts de soin de son dieu, Pélor. La gestuelle ne le trompait pas. Il venait de lancer un soin majeur sur Alanna et l'avait ainsi sauvé à l'insu de la foule autour de lui.

Soudain, les questions se bousculaient dans sa tête. Que faisait un prêtre de Pélor ainsi déguisé ici au lieu de porter sa tenue de prêtre ? Pourquoi ne se dégageait-il rien de lui ? Et surtout, pourquoi aussi un prêtre ferait-il l'acquisition d'un esclave ? Bon sang ? Un prêtre de bien ne pouvait pas cautionner l'esclavage et encore moins y participer. Le vieux était-il réellement un prêtre ?

Mais en même temps que ces questions se bousculaient dans sa tête, Arael sentit un profond soulagement au fond de lui : sa soeur vivrait et elle serait sauve si ce vieil homme pouvait la mettre à l'abri.


Chichi était déjà à plusieurs mètres du groupe, contraint de suivre son maître et n'avait donc aucune idée de ce qui se passait. Mais Tuix était encore à 2 pas de là et lui aussi avait suivi la scène. Il avait distinctement entendu le nom de Pélor. Mais n'avait rien compris au sort qui avait été lancé ni détecter quoique ce soit de suspect. Arael eut donc la présence d'esprit de mimer avec sa bouche les mots "Elle vit" quand Tuix le regarda l'espace d'un instant. Les deux se comprirent et rangèrent l'information dans un coin de leur tête avant de se sentir tiré dans une direction différente. Si l'avenir le leur permettait, il faudrait prévenir Chichi qu'Alanna était toujours vivante.

Spoiler:

Dire que la fontaine était moins encombrée était une plaisanterie. Etant l'un des principaux points d'eau potable de la ville, il y régnait sans cesse une cacophonie importante et les gens semblaient toujours faire la queue pour y puiser de l'eau.

Alors que Gillou attendait toujours son tour dans sa file, il vit arriver par le nord un groupe de 4 personne dont l'une ressemblait vachement à un certain Tuix. Après quelques instants d'attention plus poussée, Arael vit que c'était bien un Tuix des petits jours qui se dirigeait vers la fontaine. Le bougre semblait avoir passé une sale nuit et ses chaines à ses mains lui donnait l'air encore plus misérable. Finalement, peut être que les autres membres du groupe ne se la coulait pas douce....

Spoiler:

Spoiler:

Le demi-elfe avait compris que pour Gillou, ça semblait aller : sa vie ne semblait pas (plus?) en danger.
Mais il restait un détail important pour que le prêtre retrouve toutes ses facultés.

Sans trop attiré le regard des personnes qui l'entouraient, Tuix fixa Araël et une fois que ce dernier avait son attention, il ouvrit la bouche, montra sa langue puis d'un signe de main, leva le pouce comme pour demander si tout allait bien.
En fonction de la réponse du prêtre, le rôdeur pourrait envisager ou non d'autres échanges.

@Chichi:

Arael répondit du même geste discrètement, puis Arael essaya de mimer discrètement une position de garde pour combat aux poings tout en ayant un air interrogateur pour demander à Tuix comment les choses se passait pour lui.

Le demi-elfe souleva juste ses poignets pour montrer ses chaînes en faisant une grimace...
Puis il désigna des yeux les personnes qui l'accompagnaient.

@Chichi:

[HRP]Gilles, ne lis pas, c'est pas pour ton perso [/HRP]: